Guatemala-novembre-décembre 2017
GUATEMALA, UNE RENCONTRE MAJUSCULE
Le 6 décembre 2017 nous quittions le Guatemala au terme d'un court séjour de trois semaines. Quelques jours plus tard nos enfants arrivaient à l'aéroport de Mérida (Mexique) et la route était encore longue pour les accueillir.
Nous avons vraiment regretté de quitter si vite le Guatemala.
Le Guatemala est notre grand coup de cœur de l'Amérique centrale. Il concentre tout ce que nous aimons dans le voyage : une très belle identité régionale, des paysages variés, peu de tourisme, des populations rurales jeunes et
dynamiques. Ce séjour a été une belle aventure, une vraie émotion avec des rencontres généreuses, joyeuses et sincères. Le Guatemala traine pourtant une réputation de pays dangereux ! Cette affirmation nous révolte et nous blesse.
Les marchés particulièrement colorés bouillonnent de vie et de bruits. La foule serpente, se croise dans le peu d'espace des allées. Les vendeurs ont tendu des bâches pour se protéger du soleil.
La lumière, morcelée, tamisée, crée des damiers d'ombres et de couleurs. Parfois un rayon de soleil s'immisce entre les tissus. La tranche de lumière vient alors s'écraser au hasard dans la pénombre. C'est la valse des grains de poussière dans cette lame de soleil. Un éclair plus tard, ils disparaissent et reprennent leur invisible danse.
Les petits villages du Guatemala accueillent des marchés immenses et populaires qui débordent toujours largement dans les rues alentour. Ils traduisent la vitalité économique et culturelle de leur région. Carte d'identité d'un pays. Les marchés ici sont les plus beaux d'Amérique centrale.
ANTIGUA GUATEMALA
L'ancienne capitale Antigua Guatemala est probablement la plus belle ville d'Amérique centrale. Le patrimoine est présent partout dans cette cité construite en damier autour « del parque central ». Aucune verrue de béton ne vient rompre l'homogénéité de l'ensemble.
La ville est entourée de nombreux volcans.
Nous avons effectué un trek de 2 jours afin de monter au sommet de l’Acatenango à 3976 mètres. Il est éteint naturellement mais c'est le point d'observation pour admirer les éruptions du volcan del Fuego distant de 2 kilomètres.
La fréquence des éruptions est de 10 minutes en moyenne. De simples grondements accompagnent les explosions les plus petites et de très violentes déflagrations précèdent les éruptions. La montagne tremble à chaque fois. Ces photos ont été prises de notre tente.
Ces spectacles sont vraiment étranges et fascinants. Inouïs.
CÔTÉ CYCLO ...Toutefois le Guatemala se mérite et les routes en montagne sont des "murs" avec souvent des pourcentages de plus 15%. Nous avons même effectuer 170 km en collectif afin de nous épargner Panajachel - Coban qui est proprement infaisable. Infaisable avec plaisir. Nous prenons rarement le bus. Sur cette portion, nous ne l'avons pas regretté. A partir de Coban en direction du nord cela reste encore une portion très exigeante. Par contre, dans cette région montagneuse l'immersion dans le pays est merveilleuse. Là-bas, toutes les femmes sont en habit traditionnel et même les jeunes parlent en Quéchi ...
GUATEMALA - RÉGION CENTRE NORD - QUICHÉ , ALTA VÉRAPAZ
Nous avons traversé cette semaine une région incroyable. Tous les jours des grappes d'enfants ont dégringolé des talus ou sont sortis en trombe des maisons en bois pour nous voir passer . En conservant une distance de quatre, cinq mètres, aucun n'était bien rassuré .
- Gringo , Gringo , Gringo !
Les petites mains s'agitent pour nous saluer. Les sourires illuminent les frimousses. Les plus petits sous la surveillance des grands sont muets de surprise. Peu de touristes passent par cette route pas très directe et surtout pas à bicyclette. Nous sommes touchés par l'accueil, l'intérêt, la curiosité que nous suscitons.
Les jours précédents nous avons traversé une région productrice de café. Du café, il y en a partout dès que l'altitude est proche de 1200 mètres. Les vêtements colorés des femmes font des taches de couleur dans les collines de caféiers. En ce moment c'est la période de la cueillette. Elles le ramassent à la main avec les enfants. Tant que nous roulons , les enfants nous observent et nous saluent mais si nous nous arrêtons, ils disparaissent en criant. Alors, les femmes s'approchent, les rappellent et c'est l'attroupement, la grande récréation de la journée. Ces moments sont les plus beaux de notre voyage et nous repartons émerveillés en multipliant les arrêts ...
Nous retrouverons des concentrations de touristes aux ruines Mayas de Tikal. Reprenant la route, nous n'en verrons plus pendant des semaines ... ou des mois. Nous le savons et ce sera le meilleur du voyage.
Rencontrer et vivre avec des populations qui ne voient jamais aucun touriste est une aventure humaine exceptionnelle.
Nous allons de surprises en découvertes, de plaisirs en émotions dans ce pays si différent de ses voisins.
Le Guatemala, une rencontre majuscule !