Les argentins aiment les voyages et les voyageurs
Les Argentins aiment les voyages et les voyageurs.
Ici , on ne s’ ennuie pas dans les villes au feu rouge , il y a toujours le passager ou le conducteur de la voiture arrêtée à notre hauteur qui nous interpelle :
¿a donde van? ¿de donde vienen? ¿de qué país ?
suerte ! suerte !
C’est chaleureux et sympathique . Depuis notre départ de Buenos-Aires , notre chemin est parsemé de belles rencontres .
Le hasard et l’imprévu guident nos roues.
En sortant de Buenos-Aires nous nous sommes retrouvés un peu pommés, dans une immense zone moitié industrielle , moitié chantier en construction avec très peu d’indication pour en sortir .
C’est ainsi que nous avons rencontré Marisa et ses amis .
Ils étaient en ballade à bicyclette et lorsque nous leur avons demandé notre chemin, nous nous sommes retrouvés embarqués à leur suite , pédalant en direction de leur village distant d’ une vingtaine de kilomètres .
Marisa me raconte sur le trajet que son grand père est Français , de Bordeaux , mais qu’elle ne parle hélas que les quelques mots appris à l’ école . Elle me récite le début d’ un poème de Prévert , tout ceci avec l’ accent espagnol et le chuintement argentin , c’est adorable .
Il a mis le café
Dans la tasse
Il a mis le lait
Dans la tasse de café
Il a mis le sucre
Dans le café au lait
Avec la petite cuiller
Il a tourné
Il a bu le café au lait
Et il a reposé la tasse
Sans me parler ….
Elle a 46 ans, quatre enfants , un mari qui dirige une société de transport. Elle a renoncé depuis quatre ans à exercer son métier d’institutrice, c’est très mal payé ici , plus gratifiant de rester à la maison .
On pédale en se racontant nos vies dans un langage emmêlé de mots d’anglais, d’espagnol de français et l’on rit beaucoup .
Arrivés à Belen de Escobar nous partons à la recherche d’un petit hôtel « muy barato » et nous nous donnons rendez-vous après la douche pour une soirée « asado » grillade.
Marisa passe nous prendre à l’hôtel pour une visite de son village .Elle a laissé son mari s’occuper ce soir des quatre enfants et de la maison … nous irons faire leur connaissance pour le café .
Quelle belle famille. Quelle gentillesse émane de la petite troupe qui vient s’ assoir autour de la table avec nous .
Ils sont contents de nous recevoir et nous posent mille questions sur notre voyage .
Sergio,le mari de Marisa nous conseille sur notre prochaine destination, il connait très bien les routes d’ Argentine , ces avis nous serons très utiles pour la suite .
Nous nous quittons un peu tard un peu tristes en nous promettant de nous revoir à notre retour sur Buenos-Aires au mois d’ août . Les enfants se disputent la banquette arrière de la voiture, la plus petite sur les genoux de Michel pour un joyeux retour à l’ hôtel .
Buen viaje ! Suerte ! Suerte !
Marisa nous avait dit que nous trouverions des campings en bord de rivière dans la région de Barradero .
Là bas tout est organisé pour un des sport préféré des argentins
‘la pêche’.
Magnifique et bucolique à souhait .
Quelques troupeaux gardés par des cavaliers nous rappellent que nous sommes en Argentine au pays des gauchos.